Chirurgie des dents de sagesse
Les dents de sagesse ou « troisièmes molaires » font généralement leur éruption entre 18 et 20 ans. Toutefois, elles préexistent dans la mâchoire sous forme de germes, bien visibles sur les radiographies panoramiques dès l’âge de quinze ans.
Bien souvent, la chirurgie des dents de sagesse est réalisée préventivement, afin d’éviter les problèmes liés au manque de place sur l’arcade dentaire, notamment après traitement orthodontique.
Généralités
Les dents de sagesse ne sont pas des dents « particulières » : leur structure est strictement normale, et leur extraction ne doit en aucun cas être systématique.
Elles font partie du « capital dentaire » de chaque individu, et doivent être conservées si elles ont la possibilité d’évoluer normalement et de se positionner harmonieusement sur l’arcade dentaire.
La particularité des dents de sagesse vient du fait que ce sont les dernières dents à apparaître sur l’arcade dentaire. Ainsi, au moment de leur éruption, toutes les autres dents définitives sont déjà positionnées. C’est la raison pour laquelle un manque de place peut être la source de nombreux problèmes.
Notons que tous les patients ne présentent pas quatre dents de sagesse : certains n’en ont aucune, d’autres peuvent en avoir une seule, deux ou trois. Inversement, il peut y avoir des dents de sagesse surnuméraires (c’est-à-dire « en plus »).
Pourquoi opérer ?
Lorsque la mâchoire est « trop petite » pour que les dents de sagesse se positionnent convenablement, ces dernières tendent à s’incliner obliquement vers l’avant ou vers l’arrière, créant un conflit avec les dents situées en avant, l’os situé en arrière, ou la gencive.
Dans ces situations de « conflit », la poussée de la dent de sagesse peut être à l’origine de douleurs, d’épisodes inflammatoires, voire infectieux : on parle de « péricoronarite » de la dent de sagesse.
Lorsque les épisodes de poussée se répètent, et en particulier lorsque les dents de sagesse sont en position oblique ou horizontale, le risque est de voir apparaître des déplacements dentaires. En effet la poussée de la dent de sagesse d’arrière en avant exerce une pression sur l’ensemble de l’arcade dentaire, et peut aboutir à des chevauchements dans la région incisive.
Ceci est particulièrement préjudiciable chez les patients ayant préalablement aligné leurs dents par un traitement orthodontique (qu’il s’agisse de bagues ou de gouttières).
Pour cette raison, l’extraction des dents de sagesse est généralement prescrite préventivement par les orthodontistes bien avant la poussée éruptive, au moment du retrait des bagues. On parle alors de « germectomie » des dents de sagesse, puisque la dent est extraite avant même la fin de sa croissance. Cela signifie que la dent doit être cherchée sous la gencive, et bien souvent à l’intérieur de l’os.
Au-delà du risque d’épisodes inflammatoires et de déplacements dentaires, la poussée de la dent de sagesse expose également à différents risques, et notamment au risque carieux lorsqu’il existe un point de contact avec la dent qui la précède.
Ainsi, de nombreux adultes n’ayant pas réalisé cette intervention à l’adolescence peuvent être amenés à la réaliser secondairement, en cas de douleurs, de déplacements dentaires, d’apparition de caries, ou (de plus en plus fréquemment) en cas de projet orthodontique.
Consultation préopératoire
La plupart des patients opérés des dents de sagesse sont des adolescents ou des adultes jeunes. Toutefois, une dent de sagesse mal positionnée peut se manifester à tout âge, y compris chez le sujet âgé.
Ainsi, l’extraction des dents de sagesse peut être demandée préventivement par le dentiste ou l’orthodontiste, ou lors de l’apparition des premiers symptômes.
Le plus souvent, les patients sont adressés en consultation avec un courrier et une radiographie panoramique.
La démarche initiale consiste à examiner le patient, son occlusion dentaire, à faire préciser le contexte et les éventuels symptômes.
Il est également indispensable de rechercher certains facteurs de risques cliniques et radiologiques (proximité du nerf alvéolaire inférieur, présence d’une couronne sur la dent de devant, proximité des sinus, difficultés d’ouverture buccale, dysfonctionnement temporo-mandibulaire, anxiété liée aux soins…).
Le déroulement de l’intervention, les suites opératoires, et les précautions usuelles sont expliquées au cours de la consultation, de même que les modalités anesthésiques. Le plus souvent, la date opératoire est planifiée à l’issue de la première consultation.
A noter une qu’en cas d’ostéotomie mandibulaire, le retrait des dents de sagesse doit être réalisé au moins 6 mois avant l’intervention. Ceci est important pour faciliter le clivage de la mandibule et éviter les fractures défavorables.
La chirurgie des dents de sagesse est très courante, néanmoins certains pièges sont à éviter, et elle nécessite une certaine expérience afin de garantir une récupération rapide.
Tarifs de la chirurgie des dents de sagesse
Les tarifs pour l’extraction des dents de sagesse dépendent du type d’anesthésie pratiquée, du nombre, et de la position de vos dents. Les prix vous seront communiqués par votre chirurgien à l’issue d’une première consultation. Un devis personnalisé vous sera systématiquement remis.