Techniques chirurgicales
De très nombreuses techniques de chirurgie implantaire et pré-implantaire se sont développées ces dernières années. Nous ne présenterons ici que les plus courantes, et celles que nous réalisons en routine au cabinet.
Pose d’implants dentaires
Le plus souvent les implants sont posés par le dentiste. Dans certains cas, le dentiste peut vous diriger vers le chirurgien maxillo-facial, si la pose d’implants est difficile ou particulière. Le Dr Chardain pourra vous prendre en charge pour vos chirurgies implantaires et greffes osseuses pré-implantaires.
Le plan de traitement aura préalablement été discuté avec votre dentiste, et un bilan d’imagerie réalisé.
Comme nous l’avons vu, les implants dentaires sont des « racines artificielles » en titane, qui serviront de support à une ou plusieurs couronnes dentaires. Ils sont posés sous anesthésie locale. Le geste est habituellement indolore, et les suites opératoires légères.
Le premier jour, l’implant est intégralement situé sous la gencive. Celle-ci est suturée par un ou plusieurs fils résorbables. Dans certains cas, notamment si l’implant est localisé dans la zone du sourire, votre dentiste pourra vous proposer un petit appareil pour limiter le préjudice esthétique.
Un traitement antibiotique ainsi que des soins locaux vous seront prescrits le jour de l’intervention. Vous serez systématiquement revu en consultation au bout de trois semaines.
Quelques mois seront ensuite nécessaires pour que l’implant s’ancre convenablement dans l’os : c’est le processus d’ostéo-intégration au cours duquel le tissu osseux va coloniser la surface de l’implant dentaire.
Une seconde intervention pour poser le pilier de cicatrisation est alors réalisée vers le 4ème mois. Il s’agit d’une petite tige qui dépassera de la gencive de quelques millimètres.
Une dizaine de jours après la pose du pilier de cicatrisation, le dentiste sera en mesure de prendre les empreintes pour la réalisation des couronnes. Ces dernières sont généralement posées au cours d’une autre séance.
Habituellement, la plupart des patients reprennent une alimentation « normale » dès la pose de la couronne. Certaines modifications des habitudes de brossage sont souvent nécessaires, comme l’utilisation de brossettes interdentaires voire d’un hydropulseur, mais la plupart des patients s’y accommodent sans difficultés.
Sinus lift
Le sinus lift est une technique qui permet d’augmenter la hauteur d’os dans la région des molaires maxillaires. Le principe est de créer un espace entre la muqueuse du sinus et le plancher osseux pour y positionner un greffon. Ce greffon peut être de l’os (le plus souvent), ou parfois un substitut osseux.
L’intervention est réalisée sous anesthésie locale, exclusivement par l’intérieur de la bouche. Après consolidation de ce greffon (généralement 6 mois), la pose d’implants dans les régions molaires maxillaires devient possible. Un scanner de contrôle sera préalablement réalisé pour s’en assurer.
Le sinus lift est une technique classique et sans danger pour un opérateur entraîné. Certains pièges sont à éviter et les consignes post-opératoires doivent être appliquées à la lettre.
Greffes d’apposition
Ces techniques permettent d’augmenter l’épaisseur d’une crête osseuse atrophique, mais également la hauteur. Des greffons osseux corticaux sont mis en place au site déficitaire, puis maintenus par des mini-vis.
Le site receveur subit une préparation spécifique afin que la greffe prenne convenablement. Ces techniques de greffes sont directement issues des techniques de reconstruction maxillo-faciale.
Autres techniques
Comblement alvéolaire
C’est la technique la plus basique. Elle consiste à « reboucher » l’alvéole d’extraction dentaire pour reformer le socle osseux dans lequel poser l’implant.
Cette technique ne doit pas être systématique. La plupart des alvéoles cicatrisent spontanément dès lors que leurs parois osseuses sont conservées. Il convient également de les éviter en contexte infectieux.
Split crest
Le split-crest est une alternative rapide et simple aux greffes d’apposition. Le principe est de cliver la crête osseuse « en feuillet de livre », et d’interposer dans cet espace un greffon d’os spongieux. Dans certains cas, les implants peuvent être posés en même temps.
L’implantologie basale
Dans certains cas la masse osseuse ne permet pas de poser d’implants, et le patient ne souhaite pas (ou ne peut pas) bénéficier d’une greffe osseuse.
Dans ces situations, il peut être envisageable de recourir aux techniques d’implantologie basale : l’ancrage osseux se fait au niveau de la base squelettique et non au niveau de l’os alvéolaire.
Si les implants zygomatiques ont longtemps été la référence, on propose plus facilement aujourd’hui des « plaques implantaires » fabriquées sur mesure à partir d’un scanner.